L'Anti-matière, un espoir contre les cancers

Publié le par Sandra ROBIN

 De nos jours, un des traitements principal contre le cancer est la chimiothérapie. Cette technique, basée sur l'action de substances chimiques, permet d'arrêter la propagation d'une tumeur - multiplication anormale et incontrôlée de cellules suite à des mutations génétiques principalement. Mais ce traitement entraine de nombreux effets secondaires comme des nausées et de l'asthénie (fatigue physique et psychique) entre autre.

 

Un autre traitement utilisé en cancérologie est axé, lui sur des principes physiques. Il s'agit de la radiothérapie, ou le traitement par radiations afin de bloquer la multiplication des cellules cancéreuses. Différentes méthodes ont été établies, parmis lesquelles la protonthérapie. Le but est simple, il s'agit de détruire ces cellules par l'emission de protons (et non de photons comme en radiothérapie conventionnelle) tout en épargnant les tissus sains.

L'interêt de cette thérapie est qu'elle permet de détruire les tissus de surface et également ceux situés en profondeur en provoquant des lésions dans l'ADN de ceux-ci ; mais en altérant le moins possible les tissus sains environnants car les protons y sont très peu dispersifs.

De plus, cette méthode est très précise : à une certaine énergie, les protons pénètrent d'une certaine distance et l'efficacité de destruction est maximale pour les derniers millimètres de faisceau. Grâce à des calculs apropriés, il est donc possible d'obtenir avec exactitude la profondeur optimale où se situent les cellules cancéreuses. Mais tout aussi prometteuse qu'elle soit, cette méthode entraine encore des lésions sur les tissus alentours.

 

Lors de l'apparition de la théorie quantique des champs qui met en jeux les interactions entre électrons (attraction ou répulsion), très vite les chercheurs se sont confrontés à des incohérences théoriques et mathématiques. Paul Dirac en 1928 démontre qu'une partie de ces incohérences peut être résolue en admettant qu'il existe en parallèle des électrons une molécule identique en tout point sauf qu'elle porte une charge contraire.

Dix ans plus tard cette molécule est mise en évidence, elle s'apelle positron ou antiproton. A partir de ce moment là, seront découverts les antiprotons et les antineutrons. C'est l'antimatière.

Lorqu'un matière et une antimatière entrent en contact, il se produit un effet d'annihilation. Pour expliquer cela très simplement, ces molécules disparaissent pour en créer d'autres à la place : des rayons à haute énergie.

 

L'antimatière existe réellement, elle est crée et utilisée. En 2003, le CERN (organisation européenne pour la recherche nucléaire) lance l'ACE (Antiproton Cell Experiment), expérience visant à étudier les effets biologiques de l'antimatière. Ce qui nous amène à la question, peut-elle être utilisée en cancérolgie?

L'étude est basée sur la comparaison d'efficacité des protons et antiprotons. L'effet d'annihilation entre alors en jeu, si l'antiproton émis peut entrer en contact avec le noyau d'un atome -où sont situés les protons- d'une cellule cancéreuse, alors celui-ci explosera en libérant de l'énergie qui entrainera la destruction des autres atomes jusqu'à la mort de la cellule elle-même et de celles environnantes.

Des études ont montré qu'il nécessitait 4 fois moins d'antiprotons que de protons pour détruire un même groupe de cellules. Les résultats sont donc très encourageants, surtout que les tissus adjacents seront d'autant moins altérés.

 

Comme tous les processus médicaux, celui-ci mettra longtemps avant d'être validé et utilisable en médecine (une dizaine d'année). D'ici là, ces résultats nous permettent de croire en la découverte de nouvelles techniques de guérison en même temps qu'évoluent les découvertes en physique.

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B
Bonjour, je tient à vous préciser que le positron est un anti-électron, et non un antiproton. De plus, ce sont des particules et non des molécules.
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