Purification des eaux contaminées par des produits pharmaceutiques

Publié le par Lucie Jourdane

Des chercheurs de l’Université de Barcelone ont conçu une technique afin d’assainir les eaux polluées par des substances médicamenteuses. Il est difficile d’obtenir des informations sur le contenu ou la concentration des composés dans les eaux avant qu’elles n’atteignent les stations d’épuration municipales. Cependant, un composant pharmaceutique devient polluant lorsqu’il garde son activité pharmacologique alors qu’il ne se trouve plus dans l’environnement pour lequel il a été crée, précise Méndez-Arriaga, scientifique de l’Université.

La méthode élaborée pour l’épuration utilise les ultrasons. En effet, leur émission permet de créer, dans l’eau à traiter, des microbulles contenant des composés oxydants. Elles réagissent donc avec les substances des produits pharmaceutiques ce qui les éliminent, qu’elles soient hydrophobes ou hydrophiles.

Cette technique a déjà largement prouvé son efficacité sur l’Ibuprofène. Cet antidouleur a d’ailleurs servi pour dresser des estimations et bilans car il apparaît le plus fréquemment dans les analyses d’eaux usées, ce qui est du à sa consommation annuelle importante.

On constate qu’un traitement de 30 minutes peut détruire 98% de la substance. Si on prolonge la durée d’exposition aux ultrasons à 2H, la totalité du produit est éliminée. Lors de la manipulation, des composés sont produits. Certains ne sont pas nocifs car ne nécessitent qu’un nettoyage à l’eau pour les catalyser. En revanche, parfois d’autres produits apparaissent et peuvent s’avérer être plus toxiques que ceux d’origine.

C’est pourquoi, les chercheurs essayent de combiner leur méthode avec d’autres techniques telle que la photocatalyse hétérogène. Il s’agit d’une réaction mettant en jeu un semi-conducteur comme le dioxyde de titane qui absorbe dans l’ultraviolet pour supprimer la substance organique polluante en dioxyde de carbone, eau et acides minéraux. Une autre technique possible est la réaction photo-Fenton utilisant un sel  de fer et de l’eau oxygénée.

Pour mener à bien le projet, l’Université de Barcelone est en relation avec des scientifiques de l’école Polytechnique Fédérale de Lausanne, en Suisse. L’ambition maintenant est d’appliquer ce procédé à la clarification des rivières, lacs, mers et autres milieux aquatiques.

  

Source : http://www.pharmafocus.com

Publié dans Environnement

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